Haut et Fort

Date de dernière mise à jour 23 Nov 2021

Sorti le 17 novembre, le dernier film de Nabil Ayouch Haut et Fort, est une réussite !

Nabil Yaouch n’a pas oublié les MJC de son enfance où il apprit à regarder le monde grâce aux idéaux de l’éducation populaire.

« La MJC était pour moi un temple, j’y ai appris à regarder le monde en pratiquant la danse, le chant, la musique…».

Ouverture culturelle, apprentissage de l’esprit critique, émancipation sont mis en avant dans son film. Tout naturellement le réalisateur a invité la CMJCF et son réseau à s’associer à la présentation et à la diffusion de Haut et Fort. Un film puissant, un véritable hymne à la liberté et à la jeunesse !

C’est, en partie, à la MJC de Sarcelles que Nabil Ayouch grandit. Il s’inspirera du projet d’éducation populaire des MJC pour fonder la Fondation Ali Zaoua et créer Les Étoiles Maroc, un centre culturel à Sidi Moumen dans la banlieue de Casablanca et le projet Positive School of Hip Hop. Ainsi, il permet aux jeunes Marocains de trouver des lieux d’expression et d’émancipation par la culture, des lieux où ils peuvent voir le monde et dessiner leur futur !   

Ce film qui se passe dans le centre culturel Les Étoiles de Sidi Moumen, renvoie la manière dont la jeunesse marocaine se réapproprie un mouvement culturel « le Hip Hop » pour s’émanciper des traditions familiales et religieuses et d’une société qui l’empêche de s’exprimer.

En compétition au Festival de Cannes 2021, le film a été présenté en avant-première en présence de membres du réseau francilien de MJC.

Pour Salah BELHOCINE – directeur fédéral de la MJC de Sainte Geniève des Bois : « Ce film présente divers intérêts pour les MJC et fait écho à la démarche éducative et aux projets que nous cherchons à développer avec nos publics jeunesses à travers la pratique des arts urbains. Haut et fort est un témoignage vibrant sur la puissance mouvement hip hop qui permet à la jeunesse marocaine de s’émanciper et de se libérer à travers le rap, la danse, le graffiti et le ghetto style »

Pour Louise SOULIE-DUBOL -professeure de danse dans des MJC franciliennes : « Haut et Fort est en parfaire résonance avec le mouvement du SocialbilART. Il met en lumière l’importance du « faire avec », de la nécessité du temps long, de prendre soin des enjeux multiples qui constituent un territoire… ».

Déjà à l’initiative d’un échange entre centres culturels marocains et des MJC, Nabil Yaouch et Ad Vitam production renouvellent une volonté de coopération et souhaiteraient s’appuyer sur le réseau des MJC pour diffuser le film « Haut et Fort » par le biais de projections débats et pourquoi pas développer des passerelles avec les structures et associations locales afin de permettre aux jeunes français et marocains de partager leur réalité et leur passion. N’hésitez pas à nous contacter pour avoir des informations complémentaires.

Merci à Salah Belhocine – directeur fédéral de la MJC de Sainte Geniève des Bois – et Louise Soulié-Dubol -chorégraphe et professeure de danse- pour leur participation à la rédaction de cet article.